De modèle à reporter de guerre, combien de vies Lee MILLER a-t-elle vécues ?

Elizabeth Miller a tout d’un personnage de roman.

Des débuts artistiques en tant que modèle

Elle s’est rebaptisée elle-même “Lee” dans les années 1930, lorsqu’elle commençait la photographie après une belle carrière dans le mannequinat.

Objet à photographier par excellence, et cela depuis ses plus jeunes années devant l’objectif de son père, fasciné par la beauté de sa fille qu’il faisait poser nue, elle fut repérée à 19 ans par le grand patron de Vogue et devint l’une des modèles les plus célèbres de son temps.

Tiraillée entre un sentiment d’impuissance et un désir de création ardent, elle intégra le cercle des surréalistes et vécu parmi les plus grands artistes, de Charlie Chaplin à Pablo Picasso.

Elle apprit l’art de la photographie auprès de Man Ray dont elle fut la compagne sans jamais renoncer à sa pratique de l’amour libre.

De photographe de mode à correspondante de guerre

De photographe de mode, elle devint correspondante de guerre et découvrit enfin sa véritable destinée. En 1944, Elle se fait accréditer par Vogue comme correspondante de guerre.

Entre le Blitz de Londres et la libération des camps de Buchenwald ou de Dachau,

en passant par la baignoire de Hitler la nuit-même de sa défaite,

elle fait preuve d’un courage et d’une détermination hors du commun.

Journaliste totale : Outre son art de la photographie, elle tient aussi la plume dans des articles témoignages saisissants.

 

Une exposition aux Rencontres d’Arles 2022 met à l’honneur une de ses  périodes les plus productives

L’exposition présente l’un des chapitres les plus intenses et les plus productifs du parcours professionnel de la photographe américaine Lee Miller (1907–1977).

Entre 1932 et 1945, Miller est à la fois portraitiste, à la tête de son propre studio de prises de vue à New York (1932–1934), photographe de mode et de publicité pour des marques de parfums et de cosmétiques (1932–1945). Elle sera notamment reconnue pour ses images des camps de concentration allemands de Dachau et Buchenwald (1942–1945).

Avec un parcours riche, fait d’allers-retours entre ces diverses pratiques, Miller évolue avec aisance d’un milieu à l’autre, et révèle la figure d’une photographe soucieuse de la valeur d’échange de sa production.

L’exposition explore les rouages d’une carrière dynamique, et propose d’enrichir le portrait d’une personnalité souvent réduite à sa collaboration avec l’artiste américain Man Ray, et ses liens étroits avec le mouvement surréaliste des années 1920.

 

 

Pour découvrir cette vie aux multiples facettes : Ecouter le podcast qui lui est ici consacré.

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