“Celebration” des Kool & The Gang : l’histoire d’un tube fédérateur

Pop’n Co, l’émission qui raconte l’histoire d’une chanson.  Aujourd’hui : “Celebration”

Kool And The Gang, un groupe réduit au disco ?

 

Le début de “Celebration”, c’est comme un parcours fléché qui vous mène tout droit vers la piste. Et des cuivres vous donnent la cadence de vos pas. Ronald Bell, co-fondateur de Kool And The Gang déclarait : “Les cuivres font la griffe du groupe. On n’a jamais lâché là – dessus.” Et bientôt, ces mêmes cuivres vous font lever les bras.J’ai longtemps réduit Kool And The Gang à un excellent groupe post-disco, nous dit Rebecca Manzoni. Mais leurs succès avec paillettes et pate d’eph’ ont fait écran à une longue carrière musicale, qui suit le cours de la musique noire américaine.

A l’origine, deux frères Ronald et Robert

C’est l’histoire de Ronald et Robert Bell, deux frères nés dans l’Ohio au début des années 50. Robert se fera appeler Kool. Et ça inspirera le nom du groupe : “Kool et son gang”. Dès l’âge de 13-14 ans, Ronald et Robert fondent un groupe avec des copains. Et cette bande de gamins restera soudée jusqu’au bout, pendant des dizaines d’années. Ce qui les lie, c’est d’abord l’amour du free jazz, avant de devenir un groupe pionnier. Kool And The Gang en 1969, ce sont des gars qui participent à l’invention du funk.Le chemin fut donc et riche et long avant que cette bande de potes ne connaisse un premier succès en 1979.

Un an plus tard, donc 1980, leur ténacité est largement récompensée : Kool And The Gong conquiert le monde avec un arrangeur de génie : le brésilien Eumir Deodato, qui simplifia leur musique sans renoncer à la sophistication. Et l’arrivée d’un chanteur : James Taylor, dit Jay Ti, à la fois précis et enthousiaste.

Inspirée d’une sourate du Coran

C’est Ronald Bell, décédé hier (10 septembre 2020) qui a écrit le texte de “Celebration”. Et pour ça, il s’est inspiré… d’une sourate du Coran. Parce qu’au début des années 70, Ronald et son frère se convertissent à l’islam, comme Cassius Clay, devenu Mohamed Ali. Pour les afro-américains, il était question de trouver une spiritualité en dehors de la religion des blancs.

En janvier 1981, se termine ce qu’on appelle “la crise des otages américains en Iran”. Et lorsque ces 52 otages sont enfin libérés après 444 jours de détention, la musique qui les accueille sur le tarmac de l’aéroport… c’est Celebration.

Donc avec ce tube festif, qui invite à la danse, c’est comme si Kool And The Gang faisait un pied de nez et aux dirigeants iraniens, et aux dirigeants américains.

Pour retrouver ‘émission complète : c’est ici

Partagez cet article sur les réseaux sociaux
chilienne

Newsletter

Cet article vous a plus ?
Inscrivez-vous à notre newsletter et ne ratez plus nos publications.

Retour haut de page